Violences, budget, stabilité : Michel Barnier invité du 20H de TF1
Violences urbaines : une réponse ferme et immédiate
Michel Barnier revient sur les violences survenues en marge du sacre du Paris Saint-Germain, qu’il qualifie d’« actes de barbarie ». Il appelle à une réponse de l’État forte et rapide : peines immédiates, comparutions immédiates, y compris pour les mineurs, avec une responsabilisation des parents. Il insiste sur le respect dû aux détenteurs de l’autorité publique — policiers, enseignants, élus, pompiers — et estime que ceux qui leur portent atteinte doivent aller en prison sans délai.
Politique budgétaire : priorité à la réduction des dépenses
Interrogé sur le recours à la TVA sociale envisagé par son successeur, François Baou, pour financer le budget 2026, Michel Barnier se montre réservé. Selon lui, il s’agit d’un impôt supplémentaire, alors que les Français sont déjà surchargés fiscalement. Il plaide pour une politique de rigueur budgétaire centrée sur la baisse et la meilleure gestion des dépenses publiques, citant l’exemple d’administrations locales où cela est déjà mis en œuvre avec succès.
Relations avec son successeur : un conseil dans la continuité
Barnier affirme entretenir des relations régulières avec François Baou et lui avoir transmis des conseils lors de la passation de pouvoir. Il souligne la difficulté de gouverner dans un contexte parlementaire fragmenté, marqué par l’éparpillement politique et l’irresponsabilité de nombreux élus, à droite comme à gauche. Il exprime un regret sur le fonctionnement des institutions actuelles, qui ne permettent pas de gouverner efficacement.
Proportionnelle : un risque d’instabilité
L’ancien Premier ministre se dit fermement opposé à l’instauration du scrutin proportionnel, contrairement à certains de ses anciens collègues. Il estime que cette réforme garantirait l’instabilité politique permanente, rendant toute gouvernance cohérente impossible. Il défend la position unanime de son parti, Les Républicains, sur ce point, et rappelle que même au sein de la majorité gouvernementale actuelle, certains élus (comme ceux du groupe Horizon) y sont également défavorables.
2027 : une candidature conditionnée par trois exigences
Enfin, Michel Barnier répond à la question d’une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2027. Sans se déclarer, il n’exclut pas cette possibilité, mais affirme qu’il ne se lancera que si trois conditions sont réunies :
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Être à la hauteur des exigences de la fonction présidentielle.
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Avoir un projet solide et pertinent pour la France.
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Être capable de rassembler les Français bien au-delà de son propre camp politique.